Les mutilations génitales féminines (MGF) représentent une forme de violence contre les jeunes filles et les femmes, ainsi qu’une forme de maltraitance infantile, qui touche actuellement environ 200 millions de jeunes filles et de femmes. Des données sur les MGF sont disponibles dans 92 pays et cette coutume néfaste est pratiquée sur tous les continents. La culture, le manque de sensibilisation et d’éducation, ainsi que les faux mythes sur les avantages hygiéniques ou les bénéfices pour la santé sont les causes de la persistance des mutilations génitales féminines.

MGF : définition
Les mutilations génitales féminines (MGF) comprennent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales. Elles sont également connues sous le nom de circoncision féminime ou excision, et sous d’autre termes tels que sunna, gudniin, halalays, tahur, megrez et khitan (National FGM Centre, 2018).
Les MGF sont généralement pratiquées à l’aide d’un objet tranchant tel qu’un couteau, une lame de rasoir ou du verre brisé (End FGM, 2023). Cette pratique ne présente aucun bienfait pour la santé des jeunes filles et des femmes, et entraîne d’importants retards physiques, psychologiques et sociaux.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les mutilations génitales féminines se classent en 4 catégories (OMS, 2023) :
Type 1 – La clitoridectomie
Il s’agit de l’ablation partielle ou totale du gland clitoridien (petite partie externe et visible du clitoris et partie sensible des organes génitaux féminins) et/ou du prépuce/capuchon clitoridien (repli de peau qui entoure le clitoris).
Type 2 – L’excision
Il s’agit de l’ablation partielle ou totale du gland clitoridien et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve).
Type 3 – L’infibulation
Il s’agit du rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres, ou les grandes lèvres, parfois par suture, avec ou sans ablation du prépuce/capuchon et gland clitoridiens.
Type 4 – Autres
Il s’agit de toutes les autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple, piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux.
Les types 1 et 2 sont les plus répandus, mais la situation varie selon les pays. Le type 3 représente environ 10 % des cas de MGF et se rencontre surtout en Somalie, au nord du Soudan et à Djibouti (UNFPA, 2022).
À quel âge les MGF sont-elles pratiquées ?
L’âge auquel les MGF sont pratiquées varie d’un pays à l’autre (Awolola, O. O., & Ilupeju, N. A., 2019). Cependant, elles sont pour la plupart pratiquées sur des jeunes filles entre l’enfance et l’adolescence, et occasionnellement, sur des femmes adultes (OMS, 2023). Dans certaines régions, les MGF sont réalisées lors de la petite enfance, parfois quelques jours seulement après la naissance.
Dans d’autres régions, l’intervention a lieu au cours de l’enfance, au moment du mariage, lors de la première grossesse ou après la naissance du premier enfant. Des rapports récents suggèrent que l’âge a baissé dans certaines régions, la plupart des MGF étant pratiquées sur des filles âgées de 0 à 15 ans (UNFPA, 2022).
Où les MGF sont-elles pratiquées?
Les MGF sont actuellement documentées dans 92 pays à travers le monde grâce à des données représentatives au niveau national, des estimations indirectes (généralement dans les pays où les MGF sont principalement pratiquées par les communautés de la diaspora), des études à petite échelle, des preuves anecdotiques et des reportages dans les médias. La prévalence varie d’une zone géopolitique à l’autre, certains auteurs citant une prévalence de 2,9 % dans le sud-est, 20,7 % dans le nord-ouest, 9,9 % dans le centre-nord, 25,8 % dans le sud-sud, 49 % dans le sud-est et 47,5 % dans le sud-ouest (Awolola, O. O., & Ilupeju, N. A., 2019).
Les MGF sont établies dans certaines communautés de 33 pays d’Afrique : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Liberia, Malawi, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Soudan, République-Unie de Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe (UNFPA, 2022).
Certains groupes ethniques de pays asiatiques pratiquent les MGF, dont des communautés en Inde, en Indonésie, en Malaisie, aux Maldives, au Pakistan et au Sri Lanka (UNFPA, 2022). Au Moyen-Orient, les MGF sont pratiquées à Oman, aux Émirats arabes unis et au Yémen, ainsi qu’en Iraq et dans l’État de Palestine (UNFPA, 2022).
On estime qu’environ 600 000 femmes vivant en Europe ont subi des MGF et que 180 000 filles sont à haut risque dans seulement 13 pays européens (European Parliament News, 2020).
En Europe de l’Est, des informations récentes montrent que certaines communautés pratiquent les MGF en Géorgie et en Fédération de Russie (UNFPA, 2022).
En Amérique du Sud, la pratique est établie chez certaines communautés de Colombie, d’Équateur, du Panama et du Pérou (UNFPA, 2022). Dans de nombreux pays occidentaux, dont l’Australie, le Canada, les États-Unis et différents pays européens, les MGF sont pratiquées au sein des communautés de la diaspora originaires de régions où elles sont répandues (UNFPA, 2022).
Par qui les MGF sont-elles pratiquées?
Les MGF sont le plus souvent pratiquées par des personnes âgées de la communauté (généralement, mais pas exclusivement, des femmes) désignées pour accomplir cette tâche (circonciseurs) ou par des accoucheuses traditionnelles. Dans certaines communautés, les MGF peuvent être pratiquées par des guérisseurs, des barbiers hommes, des membres de sociétés secrètes, des phytothérapeutes, ou parfois par une parente (UNFPA, 2022).
Dans certains cas, ce sont des professionnels de santé qui réalisent l’intervention. On parle alors de « médicalisation » des MGF. Selon des estimations récentes de l’UNFPA, environ 20 % (52 millions) de jeunes filles ou femmes ayant subi des MGF entre 15 et 49 ans ont été excisées par un prestataire de santé. Dans certains pays, cette proportion peut atteindre 75 %.
Cette proportion est deux fois plus élevée chez les adolescentes (34 % chez les femmes âgées de 15 à 19 ans) que chez les femmes plus âgées (16 % chez les femmes âgées de 45 à 49 ans). Selon des estimations réalisées à partir d’enquêtes démographiques et de santé ainsi que d’enquêtes en grappes à indicateurs multiples, les pays dans lesquels la majorité des MGF sont pratiquées par des professionnels de la santé sont l’Égypte (38 %), le Soudan (67 %), le Kenya (15 %), le Nigéria (13 %) et la Guinée (15 %).
Combien de jeunes filles sont concernées?

On estime qu’actuellement, 200 millions de jeunes filles et de femmes ont subi des MGF (UNFPA, 2022). L’UNFPA estime que chaque année, plus de quatre millions de filles courent le risque de subir des MGF. Une estimation réalisée en 2021 prévoyait deux millions de MGF supplémentaires au cours de la décennie à venir en raison des fermetures d’écoles dues à la COVID-19 et de la perturbation des programmes contribuant à protéger les filles de cette pratique (UNICEF, 2023). L’enjeu est non seulement de protéger les filles actuellement à risque, mais également de veiller à ce que celles qui vont naître à l’avenir soient à l’abri des dangers de cette pratique.
Ceci est particulièrement important si l’on considère que les pays qui concentrent les MGF connaissent généralement une forte croissance démographique et ont une importante population de jeunes (UNFPA, 2022). Si les pratiques de MGF se poursuivent à leur niveau actuel, 68 millions de filles seront excisées d’ici 2030 (End FGM, 2023).
Les causes des mutilations génitales féminines
Les mutilations génitales féminines reflètent une inégalité profondément enracinée entre les sexes. Là où elle est largement répandue, la pratique des MGF est encouragée aussi bien par les hommes que par les femmes, en général sans aucune remise en question, et tout individu ne se conformant pas à la norme encourt le risque d’être condamné, harcelé et ostracisé (UNFPA, 2022). En effet, les MGF relèvent d’une convention (norme) sociale. En fait, les MGF sont souvent considérées comme une norme sociale, de sorte que la pression pour s’y conformer et le besoin d’être accepté socialement, associés à la peur d’être rejeté par la communauté, sont de fortes motivations pour perpétuer la pratique (OMS, 2023).
Les facteurs cités pour expliquer la pratique des MGF peuvent en général être classés en cinq catégories :
Raisons psychosexuelles
Les MGF sont un moyen de contrôler la sexualité des femmes, que l’on considère parfois comme insatiable si certaines parties des organes génitaux, le clitoris en particulier, ne sont pas retirées. Elles sont censées garantir la virginité avant le mariage et la fidélité de l’épouse, et augmenter le plaisir sexuel de l’homme (UNFPA, 2022). Dans certaines cultures, les MGF sont une condition préalable au mariage (BBC, 2019).
Raisons sociologiques et culturelles
Les MGF sont considérées comme un rite de passage à l’âge adulte et comme une partie intrinsèque du patrimoine culturel d’une communauté. Parfois, des mythes concernant les organes génitaux féminins (par exemple, le fait qu’un clitoris non coupé atteindra la taille d’un pénis, ou que les MGF amélioreront la fertilité ou favoriseront la survie de l’enfant) perpétuent la pratique (UNFPA, 2022).
Raisons hygiéniques et esthétiques
Bien que les MGF ne présentent aucun avantage sur le plan de l’hygiène ou de la santé, les communautés qui les pratiquent estiment que les organes génitaux externes de la femme sont sales et laids et qu’ils doivent donc être enlevés pour des raisons d’hygiène et d’esthétique (UNFPA, 2022). Dans ces communautés, les femmes n’ayant pas subi de MGF sont perçues comme malsaines, impures ou indignes (BBC, 2019).
Raisons religieuses
Bien que les MGF ne soient pas approuvées par l’islam ou le christianisme, les textes religieux sont couramment utilisés pour les justifier (UNICEF, 2023). Bien que les MGF soient souvent perçues comme liées à l’Islam, peut-être du fait qu’elles sont pratiquées dans de nombreux groupes de population musulmane, elles ne sont pas pratiquées par tous les musulmans alors qu’elles le sont par certaines populations d’autres confessions, dont des chrétiens, des juifs éthiopiens et des adeptes de certaines religions traditionnelles africaines. Les MGF sont donc une pratique culturelle plutôt que religieuse. Les chefs religieux adoptent des positions diverses sur les MGF, certains contribuant à leur abolition (OMS, 2023).
Facteurs socio-économiques
Dans beaucoup de communautés, les MGF représentent une condition préalable au mariage. C’est pourquoi, il est difficile pour les parents de renoncer à cette pratique. Les familles qui les refusent sont ostracisées, et leurs filles risquent de ne pas pouvoir se marier (UNICEF, 2023). Lorsque les femmes dépendent en grande partie des hommes, la nécessité économique peut être un facteur majeur d’acceptation de cette pratique. Les MGF constituent parfois un prérequis au droit d’hériter. Elles peuvent également représenter une source importante de revenus pour les personnes qui les pratiquent (UNFPA, 2022).
Les MGF, une violation des droits des filles et des femmes

Les MGF sont une forme de violence contre les femmes, ainsi qu’une forme de maltraitance infantile (End FGM, 2023). Elles constituent une violation des principes universels des droits de l’homme et des droits de l’enfant. Elles violent les principes d’égalité et de non-discrimination liée au genre. Elles violent egalement le droit à une vie exempte de torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants. Enfin, elles violent le droit au meilleur état de santé possible, le droit à l’intégrité physique et, dans les cas les plus graves, elles violent même le droit à la vie (UNICEF, 2023).
De plus, les effets négatifs des MGF sur le développement de l’enfant vont à l’encontre de l’intérêt supérieur de l’enfant, qui est au cœur de la Convention (Article 3). Les MGF portent également atteinte au droit à la dignité et entrent directement en conflit avec le droit à l’intégrité physique, puisqu’elles impliquent la mutilation de parties du corps saines (End FGM, 2023).
Étant pratiquées sans le consentement des filles, les MGF violent également leur droit d’exprimer librement leur opinion (Article 12). Même si la fillette est au courant de la pratique, la question du consentement subsiste car les filles sont généralement trop jeunes pour être consultées et n’ont pas leur mot à dire dans les décisions prises en leur nom par les membres de leur famille. Par ailleurs, les adolescentes et les femmes acceptent très souvent de subir des MGF parce qu’elles craignent d’être rejetées par leur communauté, leur famille ainsi que leurs camarades (End FGM, 2023).
Dans l’Observation générale no 4, le Comité des droits de l’enfant a déclaré que les Etats parties ont l’obligation de « protéger les adolescents contre toutes les pratiques traditionnelles dangereuses telles que les mariages précoces, les crimes d’honneur et les mutilations sexuelles féminines » (CIDE, Observation générale no 4, 2003).
Les conséquences des MGF
Les mutilations sexuelles féminines ne présentent aucun avantage pour la santé et sont préjudiciables à bien des égards aux jeunes filles et aux femmes. Elles comportent l’ablation de tissus génitaux normaux et sains ou endommagent ces tissus et entravent le fonctionnement naturel de l’organisme féminin (OMS, 2023). Leurs effets dépendent de plusieurs facteurs, comme le type de MGF pratiquées, l’expérience des praticien(ne)s, les conditions d’hygiène dans lesquelles l’intervention est réalisée, la résistance et l’état de santé général de la personne qui subit l’intervention (UNFPA, 2022).
Les complications immédiates liées aux MGF peuvent être des douleurs violentes et des saignements, un état de choc, des problèmes urinaires, des infections, un risque accru de transmission du VIH, des lésions des tissus génitaux adjacents, et parfois la mort. Le risque et les complications augmentent en fonction du type de MGF et sont plus graves et plus fréquents avec les infibulations (End FGM, 2023).
En plus de la douleur intense pendant et dans les semaines qui suivent l’intervention, les femmes qui ont subi une MGF subissent diverses complications physiques, sexuelles et psychologiques à long terme. Elles peuvent souffrir de douleurs chroniques, d’infections pelviennes chroniques, de kystes, d’abcès et d’ulcères génitaux, d’une formation excessive de tissu cicatriciel, d’une infection de l’appareil reproducteur, d’une diminution du plaisir sexuel, et de conséquences psychologiques, telles que le syndrome de stress post-traumatique (End FGM, 2023).
Souvent, les femmes infibulées sont excisées la première nuit du mariage (par le mari ou un circonciseur) pour permettre au mari d’avoir des relations intimes avec sa femme. Lors de l’accouchement, de nombreuses femmes doivent également être à nouveau excisées car l’ouverture vaginale est trop petite pour permettre le passage d’un bébé (UNFPA, 2022).
Après l’accouchement, les femmes de certaines communautés ethniques sont souvent à nouveau recousues afin de les rendre « étroites » pour leur mari (réinfibulation). Ces excisions et recousages des organes génitaux d’une femme engendrent la formation d’un tissu cicatriciel douloureux (End FGM, 2023).
Meilleures recommandations pour prévenir et combattre les MGF
Selon l’édition 2021 du « Compendium of International and National Legal Frameworks on Female Genital Mutilation » de la Banque mondiale, 84 pays dans le monde disposent d’une législation nationale qui, soit interdit spécifiquement les MGF, soit permet de les poursuivre en justice par le biais d’autres lois, telles que le code pénal ou criminel, les lois sur la protection de l’enfance, les lois sur la violence à l’égard des femmes ou les lois sur la violence domestique (Banque mondiale, 2021). Cependant, comme indiqué précédemment, les MGF restent encore en usage dans de nombreux pays du monde.
L’élimination des MGF nécessite des efforts coordonnés qui impliquent l’ensemble des communautés – jeunes, parents, chefs religieux, organisations de la société civile, activistes, personnel médical, éducateurs et responsables politiques. L’un des moyens les plus efficaces de mettre fin aux mutilations génitales féminines est l’abandon collectif, par lequel une communauté entière choisit de renoncer à cette pratique. Cela garantit qu’aucune famille ou fille ne sera désavantagée pour ne pas avoir participé aux MGF(UNICEF, 2023).
Pour ce faire, il est important de sensibiliser la population aux dangers et aux conséquences des MGF en organisant des sessions d’éducation et de dialogue sur les droits de l’homme et la santé (Awolola, O. O., & Ilupeju, N. A., 2019). Comme indiqué précédemment, les MGF ne présentent aucun bienfait pour l’hygiène ou la santé, et il s’agit davantage d’une pratique culturelle que religieuse.

Il est donc important de promouvoir la sensibilisation et le dialogue sur les faux mythes concernant les MGF. Pour ce faire, les chefs de communauté, les circonciseurs, les chefs religieux et les leaders d’opinion devraient être encouragés à déclarer ouvertement l’abandon des MGF dans leurs communautés ainsi que dans leurs centres religieux (Awolola, O. O., & Ilupeju, N. A., 2019).
De plus, les médias jouent un rôle clé dans la sensibilisation aux effets des MGF et dans l’orientation de l’opinion publique sur les communautés touchées par les MGF. En fait, la couverture médiatique des MGF et des questions connexes peut influencer l’opinion publique, qui peut jouer un rôle essentiel dans la prévention grâce à des informations exactes et réfléchies, ainsi qu’un rôle éducatif (End FGM, 2016).
Ainsi, en 2012, l’Assemblée générale des Nations unies a désigné le 6 février comme Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, afin d’augmenter et d’orienter les efforts en vue de l’élimination de cette pratique (UNFPA, 2021). Cette date rappelle l’effort de tous pour éradiquer les MGF d’ici 2023 dans le cadre de la cible 5.3 de l’objectif de développement durable 5 (ODD5) (ONU, 2021).
Écrit par Arianna Braga
Relu en interne par Aditi Partha
Traduit par Victoire Ramos
Relu par Aditi Partha
Dernière mise à jour le 2 septembre 2023
Références :
Awolola, O. O., & Ilupeju, N. A. (2019). Female genital mutilation: culture, religion, and medicalization, where do we direct our searchlights for it eradication: Nigeria as a case study. Tzu-Chi Medical Journal, 31(1), 1-4. Retrieved from Tzu-Chi Medical Journal at https://doi.org/10.4103/tcmj.tcmj_127_18, accessed on 1 September 2023.
BBC (2019). What is FGM, where does it happen and why? Retrieved from BBC at https://www.bbc.com/news/world-47131052, accessed on 1 September 2023.
CRC General Comment No. 4 (2003). Adolescent health and development in the context of the Convention of the Rights of the Child, para. 39g. Retrieved from Girl’s Rights Platform at https://www.girlsrightsplatform.org/en/entity/q6nmjwl9t1, accessed on 2 September 2023.
End FGM (2016). How to talk about FGM. Retrieved from End FGM at https://www.endfgm.eu/editor/files/2017/05/How_to_Talk_about_FGM_FINAL__position_paper_v4_2.pdf, accessed on 2 September 2023.
End FGM (2023). What is FGM? Retrieved from End FGM at https://www.endfgm.eu/female-genital-mutilation/what-is-fgm/, accessed on 31 August 2023.
European Parliament News (2020). Female genital mutilation: where, why and consequences. Retrieved from European Parliament News at https://www.europarl.europa.eu/news/en/headlines/society/20200206STO72031/female-genital-mutilation-where-why-and-consequences, accessed on 1 September 2023.
National FGM Centre (2018). Traditional Terms for Female Genital Mutilation. Retrieved from National FGM Centre at https://nationalfgmcentre.org.uk/wp-content/uploads/2018/02/FGM-Terminology-for-Website.pdf, accessed on 1 September 2023.
NHS (2023). Female genital mutilation (FGM). Retrieved from NHS at https://www.nhs.uk/conditions/female-genital-mutilation-fgm/, accessed on 1 September 2023.
UN (2021). International Day of Zero Tolerance for Female Genital Mutilation, 6 February. Retrieved from UN.ORG at https://www.un.org/en/observances/female-genital-mutilation-day, accessed on 2 September 2023.
UNFPA (2021). The International Day of Zero Tolerance for Female Genital Mutilation 2021. Retrieved from UNFPA at https://www.unfpa.org/international-day-zero-tolerance-female-genital-mutilation-2021, accessed 2 September 2023.
UNFPA (2022). Female genital mutilation (FGM) frequently asked questions. Retrieved from UNFPA at https://www.unfpa.org/resources/female-genital-mutilation-fgm-frequently-asked-questions#women_affected, accessed on 1 September 2023.
UNICEF (2023). What is female genital mutilation. Retrieved from UNICEF at https://www.unicef.org/stories/what-you-need-know-about-female-genital-mutilation, accessed on 1 September 2023.
WHO (2023). Female genital mutilation. Retrieved from WHO at https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/female-genital-mutilation, accessed on 30 August 2023.
World Bank (2021). Compendium of International and National Legal Frameworks on Female Genital Mutilation. Retrieved from World Bank at https://openknowledge.worldbank.org/server/api/core/bitstreams/1b6fe757-5cd1-5235-8fa3-af475a7fa694/content, accessed on 2 September 2023.