Droit à la Vie dans le Monde : Situation du droit à la vie des enfants dans le monde

Droit à la Vie dans le Monde

Situation du droit à la vie des enfants dans le monde

Le droit à la vie, à la survie et au développement des enfants est un droit fondamental reconnu par l’ensemble des normes internationales relatives aux droits de l’homme et aux droits de l’enfant. Pourtant, chaque jour des milliers d’enfants perdent la vie…

Remise en cause du droit à la vie des enfants

Le droit à la vie des enfants n’est pas efficacement garanti dans de nombreux pays. Des millions d’enfants sont tués chaque année en toute impunité.

Au centre des préoccupations de la communauté internationale, deux problématiques apparaissent, les infanticides sélectifs et la peine de mort à l’encontre de mineurs délinquants.

Infanticides féminins

Dans certains pays, essentiellement l’Inde, la Chine et le Japon, la préférence est accordée aux garçons en raison des traditions et des religions.

Dans ces sociétés, les hommes ont une place prépondérante, car ils sont les seuls à pouvoir hériter des biens familiaux et à pouvoir perpétuer le nom de famille.

À l’inverse, l’arrivée d’une fille est considérée comme un poids financier trop important. Les parents souhaitent alors à tout prix avoir des fils pour assurer la survie et la continuité de la famille.

La préférence pour les garçons engendre donc des comportements inquiétants. Les parents éliminent intentionnellement les bébés filles à naître par avortement, et même les filles déjà nées.

L’avortement sélectif et l’infanticide sont des pratiques interdites dans le monde entier, pourtant encore aujourd’hui elles sont régulièrement pratiquées. À cause de la généralisation de ces pratiques, il manquerait, aujourd’hui, plus de 100 millions de femmes en Asie, créant ainsi un réel déséquilibre dans le sexe-ratio mondial.

Peine de mort contre les mineurs

L’ensemble des textes internationaux prohibe formellement la peine de mort à l’encontre des enfants de moins de 18 ans. Cette sentence est un châtiment cruel et disproportionné à l’égard des enfants.

Un enfant ne peut se voir appliquer le même traitement qu’un adulte en raison de son immaturité et de sa vulnérabilité. C’est le manque de discernement d’un enfant qui explique que ces actes ne peuvent pas être jugés avec la même sévérité que ceux d’un adulte.

Aujourd’hui, cinq pays dans le monde continuent d’infliger la peine de mort à des mineurs. Il s’agit de l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Pakistan, le Soudan et le Yémen. Ces pays font l’objet d’une attention particulière de la part de la communauté internationale, qui veut éliminer cette sentence.

La difficulté de garantir le droit à la survie et au développement des enfants

Chaque année, environ 10 millions d’enfants âgés de moins de 5 ans décèdent de maladies qui auraient pu être soignées ou évitées.

En leur garantissant un droit à la survie et à un développement convenable, les pays pourraient empêcher le décès de millions d’enfants dans le monde. Mais garantir ce droit aux enfants n’est pas toujours évident pour certains pays. Le droit à la survie et au développement est étroitement lié au niveau de développement économique d’un pays.

La difficulté à garantir ce droit dans les pays en développement

Dans les pays qui n’ont pas encore atteint un niveau de développement économique suffisant, la qualité de vie des populations se situe généralement en dessous du seuil de pauvreté.

De ce fait, beaucoup d’enfants n’ont pas la chance de pouvoir bénéficier d’un cadre favorable à leur développement. Pour ces pays, il est souvent difficile d’établir des services de base assurant un encadrement et une protection des enfants.

Dans ces pays, des millions d’enfants ne sont pas scolarisés et doivent travailler dès leur plus jeune âge, freinant alors leur développement et leur épanouissement personnel.

Plus grave encore, des millions d’enfants dans le monde souffrent de malnutrition, du manque d’eau salubre et d’une absence d’assainissements adéquats. Ces enfants succombent à des maladies qui auraient pu être évitées comme la pneumonie, la diarrhée et le paludisme.

Un droit plus facile à garantir dans les pays développés

Dans les pays développés, la qualité de vie des populations est déjà suffisamment élevée. La majeure partie des enfants a déjà accès à l’ensemble des droits qui permettent leur développement, ainsi qu’aux services de suivi et de protection établis par les pays. Ces enfants peuvent alors grandir, se développer et s’épanouir dans des conditions favorables.

Ouvrage:

  • Bénédicte Manier, Quand les femmes auront disparu, « L’élimination des filles en Inde et en Asie », Edition La Découverte 2006.

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